Le Grand Prix de Pau permettra entre autre de mieux comprendre l’intérêt des carburants liquides bas carbone.
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Qu’est-ce qu’un carburant liquide bas carbone (CLBC) ?
Quelles technologies sont en cours de développement à l’heure actuelle ?
Les CLBC sont des carburants liquides durables non dérivés du pétrole, dont les émissions de CO2 sont très faibles voire inexistantes lors de leur production et utilisation, notamment par rapport aux carburants fossiles.
Des CLBC sont d’ores et déjà mélangés à des combustibles fossiles et leur part dans le carburant vendu à la pompe augmentera progressivement.
L’intensité carbone des carburants dépendra de la part de CLBC mélangée dans le produit final. Ce ne sera que lorsque les composants fossiles des carburants vendus à la pompe seront complètement remplacés par les
CLBC que ces carburants seront neutres en carbone.
Cet ensemble de technologies pour produire les CLBC inclut les biocarburants première génération durables, l’hydrogénation des huiles végétales/déchets et résidus, le «bio mass to liquid» (BTL), les biocarburants avancés et les carburants de synthèse (e-carburants), ainsi que le CCS et l’hydrogène bleu et vert utilisé dans les raffineries.
Les avancées technologiques et la flexibilité des infrastructures des acteurs phares de ce secteur leur permettront d’utiliser de plus en plus de nouvelles matières premières telle que la biomasse, les énergies renouvelables, les déchets et le CO2 capturé pour réduire progressivement l’empreinte carbone des hydrocarbures liquides.
Quels sont les avantages des CLBC ?
Les CLBC s’avèrent essentiels dans le cadre de la transition vers une économie à faible intensité en carbone d’ici 2050 et au-delà. Ils alimentent les secteurs des transports européens et apportent des bienfaits socio-économiques importants :
- Ils contribuent au maintien de la présence industrielle en Europe et consolident le leadership de cette dernière dans de nombreux domaines tels que les moteurs à combustion interne, les technologies de motorisations hybrides et la chaîne de valeur automobile globalement. Ils favorisent ainsi la création d’emplois qualifiés dans le secteur des technologies de pointe, tout en préservant les emplois du secteur automobile.
- Ils facilitent la décarbonation de secteurs où nulle autre alternative technologique n’existe à l’heure actuelle (l’aviation, le secteur maritime et dans une grande mesure, le secteur des poids-lourds).
- Ils apportent une sécurité d’approvisionnement stratégique, tout en réduisant la dépendance énergétique aux pays tiers.
- Ils permettent aux consommateurs de choisir parmi les différentes technologies de mobilité décarbonée.
- Ils permettent un déploiement sans surcoût de la distribution de l’énergie électrique et des systèmes de charge rapide des véhicules électriques.
- Ils réduisent les contraintes et les coûts qui résulteraient du remplacement complet du parc automobile.
Quand ces CLBC seront-ils disponibles sur le marché ?
Les CLBC existent d’ores et déjà, même si cela se fait à petite échelle, y compris dans des usines pilotes, bien au-delà du stade de la R&D (Re-Oil par ÖMV à Schwechat, e-carburants par Sunfire à Dresde, Biorefinery par ENI à Venise …).
Les CLBC ont-ils un impact sur la qualité de l’air ?
Si oui, de quel impact s’agit-il ?
Les études montrent que les CLBC contribueront de manière significative aux objectifs de neutralité climatique de l’UE, sans impact négatif sur la qualité de l’air. Pour les technologies les plus avancées, le secteur est prêt à commencer les travaux de construction de nouvelles usines dès qu’un cadre politique favorable aura été mis en œuvre.