La première journée du Classic Grand Prix a mis la barre très haute. La deuxième, ce samedi, sera celle des courses dans toutes les catégories. Elles font de Pau un musée roulant comme on l’a rarement vu.
Les plus jeunes ont 30 ans, les plus âgées dépassent allègrement les 50 ans et pourtant, dans leurs robes rutilantes et aux sons de moteurs qui ressuscitent les Grands Prix des années 1960-1970, elles font du Pau Classic un musée à ciel ouvert, un musée roulant.
Vendredi, dès la première journée consacrée en grande partie aux essais libres et privés, les neuf plateaux présentés ont fait de cette édition 2022 une cuvée rare par sa qualité et la quantité, tant défilent les images du sport automobile dans son ensemble. Avec le meilleur temps du jour réalisé en 1’16.884, un chrono digne du Pau Grand Prix quinze jours auparavant. Auteur de cette perf, le Britannique Michael Lyons sur une Hesketh 308 E est devenu l’incontestable leader du plateau des historiques F1, F2 et F5000 pré 79.
Samedi, la deuxième journée sera plus belle encore. Après une matinée consacrée aux essais qualificatifs en Ferdinand Cup dès 8h15, Trophée Maxi 1300 & British GT, HGCPA F1 pré 61 à moteur avant et Pré 66 à moteur arrière, les Légendes F1, F2, F5000 pré 79, l’Historic Formula Junior, le Trophée F3 Classic Pré 85 + FR Classic pré 95 et enfin, juste avant le repas, les essais des Vieilles Canailles en HTCC, l’après-midi sera celui des premières courses.
9 courses au programme ! Toutes les disciplines seront en lice sur une piste bouclée par une exposition de voitures anciennes et prestigieuses sur le Boulevard des Pyrénées et à la Sernam, devenu le passage incontournable. Une piste paloise tournant autour du Parc Beaumont où est organisé ce même samedi un concours d’état.
Depuis les tribunes, chacun ira de son coup de cœur, de son attirance. Soit vers les monoplaces de Jim Clark, Graham Hill ou Jack Brabham, trois héros de Pau. Soit vers les berlines, des Porsche de la Ferdinand Cup aux petites 1300 séries ou au peloton dense du HTCC, discipline des Vieilles Canailles.
Duel franco-portugais en Historic Endurance GT
Un Français devant trois Portugais en embuscade puis deux autres Français : la séance qualificative de l’Historic Endurance GT a offert, vendredi, une première lutte prometteuse contre le chrono. En fait, le Français Florent Cazalot a écrasé la concurrence sur sa Lotus Seven, seul pilote a réalisé le temps canon de 1’33.600
Intouchable Cazalot, alors que la lutte pour les meilleures places sur la grille a fait rage. Ferreira et Carvalho, sur Ford Escort RS 1600, ont repris in-extremis une deuxième place convoitée en étant les seuls, avec leur compatriote portugais Nina sur Porsche 911 2.8, à tourner en 1’36.
Suffisant pour devancer le trio regroupé dans la même minute, en 1’37, assez loin devant la meute. Ces trois-là ont établi leur meilleur chrono tôt dans la séance qualificative. Dans l’ordre, on trouve le Portugais Soarez sur une Lotus Elan, le Français Legeleux sur Lotus Seven et son compatriote Kohler sur une Lotus Elan lui aussi.
Samedi après-midi, établir un tour rapide ne suffira pas : cette course d’endurance dure 45 minutes, elle sera éprouvante et promet d’être incertaine. Quelques équipages, comme le tandem Ferreira et Carvalho joueront sur la fraîcheur du deuxième pilote quand les autres seront seuls jusqu’à l’arrivée avec néanmoins un arrêt aux stands obligatoire pour respecter l’équité entre tous. Départ à 14h45.
Un Suisse, un Britannique, un Français en tête de la Formula Ford Historic
32 monoplaces bouclaient la première journée, celles du Challenge Formula Ford Historic France. 3 pilotes seulement ont tourné en moins de 1’28. Mais un seul, le Suisse Giraudet a réussi la performance de tomber son chrono en 1’26.981. Sur sa Crossié 25F, il devance deux Merlyn MK 20A, celle du Britannique Grant et celle du Français Laissac.
Giraudet sera-t-il aussi prompt à s’élancer de la pole qu’il l’a été sur un tour lancé ? Réponse samedi à 14h10.