Que nous soyons passionnés de sport automobile ou simple curieux d’un événement international, nos mémoires s’illuminent en feuilletant le livre des quatre-vingts éditions du Grand prix de Pau.
Certains ont rêvé devant les fulgurances de Juan Manuel Fangio, d’autres se sont passionnés pour le jeune Alain Prost, avant même qu’il ne devienne multiple champion du monde.
Tous cultivent dans leur armoire des souvenirs des images magiques de ce circuit, inchangé depuis 1933 et dessiné au cœur de la ville de Pau comme l’est aussi celui de Monaco.
Au-delà de l’enjeu sportif pour lequel vibrent chaque année des dizaines de milliers de spectateurs, on se masse autour de ce parcours de légende long de quelque 2 760 mètres, en s’identifiant parfois à ces as du volant, en les admirant bien souvent.
Et finalement, qu’importe le résultat de cette course, pourvu que chacun puisse partager l’ivresse de ces instants paradoxaux. Quand les pilotes courent après le chrono, beaucoup aimeraient arrêter les aiguilles de l’horloge pour profiter plus longtemps encore de cette communion avec les champions.
Le Grand prix est aussi un formidable coup de projecteur offert par des dizaines de chaines de télévision, des centaines de journalistes qui montrent et racontent la course, bien sûr, mais aussi Pau, la ville d’Henri IV et le Béarn.
Il faut également saluer la volonté affichée par les organisateurs d’inscrire ce rendez-vous dans une démarche de neutralité carbone en l’installant au service de la transition énergétique et des nouvelles mobilités.
Un premier week-end à toute vitesse attend Pau du 12 au 14 mai avant que Pau Classic ne prenne le relais. A pas plus comptés, mais avec une belle dose de nostalgie.
Jean-Jacques Lasserre
Président du Conseil départemental
des Pyrénées-Atlantiques